Chevaux : une vie de chien parfois

S’il y a bien un fait qui me hérisse les poils c’est bien les mauvais traitements infligés aux animaux et pour ce qui nous préoccupe avant tout, aux chevaux. Par négligence, ignorance, incompétence inconscience voir pire, par une certaine lucidité perverse, il est intolérable et insoutenable de voir de tel propriétaire infligé des souffrances psychiques ou physiques à leurs équidés. Si j’ai réagi avec modération sur le sujet de l’hippophagie fait dans les règles et encadré par des lois, de l’élevage à l’abatage, je suis intransigeante face à cette cruauté gratuite. En effet à quoi servent les mauvais traitements ? Qu’est-ce qui pousse à des actes barbares ? Est-ce le prétexte que ce ne sont après tout, que des animaux qui ne pensent pas et se taisent bien évidemment ? N’ont-ils pas des droits de vie et de plaisir ? N’est-elle pas déjà assez cruelle et difficile par nature, cette vie, sans pour autant en rajouter ?

Je n’avais jamais eu affaire à cette violence jusqu’à ce jour où j’ai vu de mes propres yeux un être humain sensé plus intelligent et réfléchi qu’un animal faire abstraction des douleurs de son cheval pour sa propre satisfaction. Un humain comme tout le monde, sans histoire et plutôt sympa même, qui n’a pas hésité malgré mes protestations, a utilisé –oui utilisé comme on use d’un objet- un hongre honnête et humble qui a préféré se taire, non par défi mais par résignation devant tant de bêtise. On pourrait même dire que c’est à cause du cheval, on peut lui imputer cette faute car après tout, il ne dit rien, l’animal ! Se taire c’est avoué sa faute.

Taire la douleur pour ne pas attirer les prédateurs… Cet atout en liberté, cadeau de Dame Nature, devient fardeau dans notre civilisation. Toute le monde crie, hurle ou tout au moins tire une grimace devant la douleur, la dénonce ou la montre du doigt. Mais que peut faire notre cheval ? Rien, il est programmé pour se taire et encaisser. Alors c’est à nous, humain intelligent et réfléchi, d’observer et d’épier, se mettre à sa place sans arrêt pour prévenir, déceler, soulager et guérir la douleur. Ma plus grande angoisse est de ne pas savoir si ma jument a mal parce qu’elle se serait cognée dans la nuit et qu’elle ne m’a rien dit et que je n’ai rien vu avant de la monter. Soyons attentifs, connaissons nos chevaux pour mieux écouter leurs souffrances et dénonçons quand on la décèle chez les autres.

Beaucoup d’associations œuvrent dans ce sens, elles se battent avec souvent peu de moyen mais beaucoup d’énergie, pour sauver des chevaux dont on inflige mauvais traitements, abandons, barbaries,… Voici donc quelques adresses de sites de ces associations pour vous mobiliser ou vous informer :

- www.chem.fr
- www.onevoice-ear.org
- pech.petit.free.fr
- www.1cheval.com/petition-chevaux.htm
- www.flac-anticorrida.org
- www.equi-libres.com
- www.refuge-de-darwyn.com
- www.chez.com/rudixe
- www.100chevaux.org/annoncepermisbat.html