Je commence à y voir clair avec mes commandes de Noël. Je suis très contente de les avoir faites, ravie des sujets, heureuse que l'on me fasse confiance même si sur ce dernier point, c'est toujours un moment extrèmement stressant !

Je recommence doucement mes dessins. Je retrouve mes petites habitudes.

Mon papier brun a laissé place à une jument encore mal fagotée. Elle va trouver son envelope petit à petit. Et moi je vais trouver mon but, le sens de tout ça pour avancer doucement comme un puzzle qui changerait de nombre de pièces tous les jours.

Je vous mets encore deux photos que j'ai prise samedi dernier.

D'un parce que je les trouve sympa, je ne vais pas vous la refaire hein... les teintes, blabla, le flou... blabla... ; de deux parce que ça me rapelle un bon moment, oui je sais vous vous en fichez éperdument comme de votre première chemise... ; de trois, je ne sais pas si vous avez remarqué mais c'est bientôt Noël avec la joie d'offrir des cadeaux, tout ça... et à qui on demande de faire certains cadeaux appelés communément "commande", hein ? A qui ? Je vous le donne en mille : à bibi

C'est un peu la course c'est vrai mais j'aime bien. Je n'en ferai pas tout le temps, c'est assez stressant mais c'est un autre challenge, un autre but. Dans ce cas là, je ne réflechie pas à ce que je voudrai faire mais à ce que les autres aimerai avoir.

J'ai retrouvé avec bonheur Dhana, la princesse de Ticia. Oui, princesse parce qu'elle est délicate, légère, elle se déplace avec grâce mais elle est aussi vive, très maligne et terriblement attachante.

Retour sur notre belle journée mouvementée et floutée...

Avec un début de journée plutôt morose, le moral plus bas que les chaussettes, j'avais hésité l'espace d'un instant à aller voir ma jument. Et puis je me suis mis un coup-de-pied au postérieur, j'ai pris mon courage à bras le corps (ou à deux mains... !) et je suis allée la rejoindre dans son antre douillet.



Elle m'a accueilli fidèle à elle même et ça m'a rassuré. D'un coup d'un seul, toutes les traces d'abattement avaient disparu. Ma jument est magique. Je le sais depuis longtemps.

Je me suis occupée d'elle, l'ai pansé, chouchouté...



Une fois dans la carrière et au vu de l'eau qui tombait, je n'ai pas voulu faire une séance sportive mais plutôt douce avec étirements comme une danseuse qui ferait ses gammes. J'ai travaillé l'incurvation au pas sur des cercles et je ne sais pas pourquoi, j'ai voulu faire un exercice que je ne fais pas souvent, pour changer, pour faire autres choses. J'ai placé mes aides et lui ai demandé d'élargir le cercle puis ensuite de le rétrécir, rétrécir, rétrécir... jusqu'à ce que je me dise : tiens si je continue, elle devrait me faire une pirouette... ?

Complètement improvisé et sans vraiment savoir où j'allais, j'ai continué mes aides, ma jument y répondait très bien, dans le calme. Elle plaça sa tête, juste ce qu'il faut, elle conserva son pli intérieur, juste ce qu'il faut. Puis j'ai senti ses hanches s'abaisser, elle a tourné sur ses postérieurs, je l'ai senti, je ne suis pas folle. Non non. Moment de pur bonheur. Sensation de légèreté intense même si le moment fut furtif.
J'ai tout stoppé, me suis agrippée à sa douce encolure pleine du poil épais hivernal et l'ai chaudement félicité comme si elle avait gagné une coupe du monde !

Ensuite j'ai réitéré à l'autre main, histoire d'appuyer mes sensations. Quel moment ! Bien sûr, ça ne devait pas être parfait vu de l'extérieur mais ce qui m'a le plus ému ce sont les sensations incomparables, ce ressenti au niveau du corps, du bassin, ce qu'est capable de donner un cheval sans lute, tout en finesse comparer à sa masse. C'est émouvant bien sûr et terriblement addictif...

Etude crayon noir et pastel blanc - 14,8 x 21 cm